La rétinopathie diabétique est une pathologie invisible qui peut tous nous toucher si l’on fait du diabète (même les petits diabètes de type 2). Cette maladie oculaire peut être foudroyante, et rendre aveugle d’un œil en une nuit.
Vous êtes diabétique ou avez une personne diabétique dans votre entourage ? Ne minimisez surtout pas les risques de complications. Ces complications peuvent apparaître du jour au lendemain.
La rétinopathie se développe de façon totalement invisible. C’est une pathologie très fréquente qui touche 30% des diabétiques (de type 1 et 2). C’est une maladie grave, car c’est l’une des premières causes de cécité et de malvoyance. Et lorsque l’on sait que le nombre de diabétiques augmente très fortement, nul doute que le nombre de personnes atteintes de rétinopathie diabétique ne fait qu’augmenter lui aussi.
Une maladie oculaire invisible
Le problème de la rétinopathie diabétique, c’est qu’elle met environ 15 années pour se développer sans qu’il n’y ait aucun symptôme. C’est une maladie asymptomatique. Du coup, il est fréquent de voir certaines personnes diabétiques faire de nombreux écarts pendant plusieurs années sans se douter qu’elles sont en train d’accélérer le développement de la maladie.
Et lorsque la vue baisse et que les complications se font sentir, il est quasiment trop tard.
Pourquoi le diabète peut entrainer une rétinopathie ?
La rétinopathie est la toute première complication du diabète. Avec toutes les tentations sucrées que l’on a actuellement, il est effectivement difficile de respecter les consignes des médecins.
Le diabète diffuse lentement le sucre dans nos artères et dans nos veines. Il provoque des nécroses dans les extrémités (les pieds particulièrement) et provoque des hémorragies au niveau de l’œil qui conduisent à la malvoyance ainsi qu’à la cécité. C’est ce que l’on appelle la rétinopathie diabétique. Les hémorragies sont d’abord périphériques (sur l’œil) et invisibles sans un examen spécifique. Même sans symptômes (baisse de la vue), la maladie est bien présente.
C’est une atteinte des petits vaisseaux de la rétine qui entraine une occlusion de ces petits vaisseaux (se bouchent). Et donc progressivement la rétine devient mal vascularisée, et réagit en faisant des vaisseaux anormaux. Ces vaisseaux sont susceptibles de saigner. Ce sont ces saignements qui peuvent entrainer la perte de la vue.
La prévention
Le meilleur moyen de détecter la rétinopathie diabétique est de réaliser un examen du fond de l’œil une fois par an chez un ophtalmologiste. C’est un examen qui nécessite une dilatation de la pupille. Ce n’est pas très agréable et cela peut décourager les patients atteints de diabète. Il ne faut surtout pas prendre cet examen à la légère.
Etant donné le manque d’ophtalmologistes et la forte croissance du nombre de personnes diabétiques, sachez qu’il est possible de remplacer cet examen du fond de l’œil par une photographie du fond de l’œil. Cette photographie peut être réalisée par un orthoptiste (Acte coté NGAP depuis le 8/02/14). Il existe même aujourd’hui des centres de dépistage.
Au-delà de ces examens annuels, la meilleure façon d’éviter une rétinopathie est de respecter les consignes données par votre médecin (traitement et alimentation). Pour éviter ou retarder l’apparition d’une malvoyance, il faut bien se soigner, bien surveiller son taux de glycémie, et surtout éviter les excès. Plus le diagnostic de rétinopathie sera précoce, plus les risques de complications seront écartés.
Le déni du diabète
Le diabète est une maladie sournoise, dont les effets ne se font ressentir que tardivement dans sa vie. Rejeter la maladie et ne pas en tenir compte dans son alimentation et son traitement, c’est se voir confronté plus tard à des complications (amputation, cécité, dialyse, etc.). En effet, le risque de rétinopathies diabétiques est considérablement augmenté chez les personnes qui dénient leur diabète. Une prise de conscience est donc nécessaire. L’acceptation de sa maladie (le diabète), est indispensable pour avoir un bon équilibre alimentaire, des activités physiques régulières et pour éviter le stress. Aujourd’hui il existe des solutions techniques qui facilitent la prise d’insuline et qui ne nécessitent plus systématiquement de se piquer.